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Par la cheminée

1991

Pierre Alechinsky

Peinture

150 x 105 cm

Acrylique sur toile.

La matière, très fluide, allie légèreté, souplesse et précision du geste. Mais Alechinsky avoue ressentir une certaine angoisse devant le vide d’une feuille blanche, et c'est pourquoi il préfère souvent utiliser comme support des papiers déjà imprimés.
En 1965, il réalise ses premières marges, série de vignettes entourant l’image centrale de l’œuvre qui propose une narration parallèle à l’image centrale. Les fragments d’histoires ou de souvenirs contenus dans ces pages deviennent alors la source de son inspiration et lui permettent de créer tout un monde imaginaire autour de ces parcelles de réalité.
Ces frises confèrent à son travail un aspect ludique, où la géographie imaginaire décline des thèmes foisonnants et tient une place majeure.
Pierre Alechinsky
Belgique
Né en 1927

Vit en France, né à Bruxelles, Belgique 

De 1944 à 1948, il étudie l'illustration du livre, la typographie, les techniques de l'imprimerie et la photographie à l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture et des Arts visuels de La Cambre à Bruxelles. 
En 1949, il adhère au groupe COBRA, mouvement créé en 1948, regroupant des artistes issus de Copenhague, Bruxelles et Amsterdam, qui souhaite un art plus provocant et plus agressif.
De ses débuts au sein du très rebelle groupe CoBrA en 1949, Alechinsky conservera toute sa vie l’envie et la nécessité de quitter les sentiers battus. Synthèse graphique du surréalisme, de l’expressionisme et de la calligraphie japonaise sans oublier un zeste d’Action Painting, son oeuvre impose depuis près de cinquante ans une écriture picturale immédiatement reconnaissable. Au-delà de la rupture entre figuration et abstraction, il développe un langage visuel singulier fondé sur une forme ironique et énigmatique. Alechinsky est un dessinateur. Avec sa main gauche, celle du gaucher contrarié à qui l’on a interdit d’écrire, il dessine : des dessins-mots, des dessins sur des pelures d’orange, des dessins-volcans et des dessins de créatures, oniriques, polymorphes et terrifiantes. Parce que « dessiner c’est interroger », comme il le formule si justement.
On retrouve dans son œuvre une grande influence du surréalisme, de l’expressionnisme mais aussi des arts d'Extrême-orient.

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