En route pour la FIAC 2018 !
Toujours plus fournie, toujours plus étendue, la FIAC est de retour au Grand Palais mais aussi avenue Winston Churchill, au Petit Palais ou au Jardin des Tuileries. Un circuit sur lequel on ne manque pas de rencontrer nombre d’artistes de la Collection. Prêts pour la course ?
Étape 1 : Grand Palais
Cœur battant de la manifestation, le Grand Palais accueille cette année pas moins de cent quatre-vingt-quinze galeries originaires de vingt-sept pays, parmi les plus emblématiques de la scène internationale. On y croise par exemple de grands noms comme Pierre Soulages et Georges Mathieu (Applicat-Prazan), le trio de choix formé par Barthélémy Toguo, Marc Desgrandchamps et David Hockney (Lelong), et des figures incontournables telles que Pieter Vermeersch (Perrotin), Ulla von Brandenburg (Art: Concept) ou Eva Nielsen (Jousse Entreprise). On se réjouit surtout d’y admirer le solo show que la Gagosian Gallery consacre à la peinture explosive, jaillie d’un pistolet à air comprimé, de la Berlinoise Katharina Grosse.
Étape 2 : avenue Winston Churchill
Rendue piétonne pour la troisième année consécutive, l’avenue Winston Churchill arbore de nouveau, dans le cadre du programme On Site devenu FIAC Projects, sculptures et installations. Parmi celles-ci, on note un ensemble impressionnant du sculpteur grec Takis, futaie métallique issue de sa célèbre série des « Signaux », ainsi qu’un monumental bronze du Britannique Barry Flanagan composé de l’un de ses fameux lièvres dansant sur un plateau porté par trois éléphants. On n’oublie pas, cette fois dans le cadre de FIAC Programmes, de prendre place dans le cinéma portatif installé tout près. S’y trouve projeté, aux côtés d’une soixantaine de films mêlant préoccupations écologique, raciale et féministe, Remains of the Green Hill d’Otobong Nkanga (vendredi 19 à 18h).
Étape 3 : Petit Palais
Face au Grand Palais, FIAC Projects se poursuit dans les galeries du Petit Palais où l’on est accueilli par un drôle de drone aveugle qui, faute de pouvoir capter des images, attire notre attention sur une phrase lumineuse : « Jusqu’ici tout va bien ». Ce renversement est signé Renaud Auguste-Dormeuil dont l’œuvre est tout entière traversée par les questions du pouvoir et du point de vue. Le point de vue, voilà également une notion capitale dans le travail de Felice Varini qui, surtout connu pour ses peintures murales qui redessinent les espaces sur lesquels elles s’impriment, présente ici une sculpture d’acier qui se joue de nos sens et dont le nom, Ellipse Sans Titre, sonne comme un programme.
Étape 4 : Jardin des Tuileries
Enfin, parmi la vingtaine d’œuvres disséminées dans le Jardin des Tuileries dans le cadre du parcours Hors les Murs – à suivre également place Vendôme, place de la Concorde et au musée Delacroix –, trois sont le fait d’artistes de la Collection. La première, une sculpture de Richard Long dessinant au sol un cercle empli d’éclats de marbre blanc et de granite rose, exhorte à la méditation. La deuxième, un banc d’ailerons de requin aux allures d’ouvre-boîtes plantés sur la pelouse par Gilles Barbier, invite plutôt à sourire. La troisième, une installation constituée de trois motos Harley-Davidson, ready-made rutilant signé Olivier Mosset, donne quant à elle l’envie de prendre la route de l’art à rebours.
Aurélie Laurière
À voir > au Grand Palais, avenue Winston Churchill, au Petit Palais et au Jardin des Tuileries. Du 18 au 21 octobre 2018. Retrouvez l’ensemble du programme et des informations pratiques sur : www.fiac.com
Visuel : Renaud Auguste-Dormeuil, Spin-off, 2017 © Luis Do Rosario, courtesy de l’artiste, Galerie In Situ - fabienne leclerc, Paris et MACRO Testaccio, Rome.