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Happiness
2007
Yue Minjun
Œuvre sur papier
70 x 90 cm
Figé dans un rictus hilarant, le personnage récurrent de Yue Minjun emprunte ses traits au peintre lui-même, dans une forme exacerbée d’autodérision. Arborant une dentition d’une taille et d’une blancheur agressives, cette figure monstrueuse, souvent clonée en de multiples exemplaires, ne se départit jamais de ce sourire aussi démesuré qu’inquiétant qui évoque tout à la fois les publicités radieuses de l’Occident consommateur et les visages enthousiastes de la propagande communiste. Comme un défi ou une provocation, ce rire énigmatique et perpétuel, qui n’est pas sans évoquer le sourire de Bouddha, renvoie le spectateur aux interrogations les plus existentielles sur le sens (ou le non-sens) de l’existence.
Texte : Carole Vantroys.
Texte : Carole Vantroys.
Yue Minjun
Chine
Né en 1962
Né à Daqing, Chine.
Vendue pour près de 6 millions de dollars en 2007, l’ « Execution » de Yue Minjun, une représentation des massacres de la place Tiananmen d’après « L’Exécution de Maximilien » de Manet, elle-même inspirée par le célèbre « Tres de Mayo » de Goya, devenait le tableau le plus cher de la peinture contemporaine chinoise (un record battu depuis par Cai Guo-Qiang et Zeng Fanzhi). Bien qu’il se défende de toute appartenance, Yue Minjun (Yue étant son nom et Minjun son prénom) est une figure incontournable du mouvement du réalisme cynique, apparu en Chine au début des années 90. Entre caricature et Pop Art, ses toiles grotesques aux couleurs acides puisent abondamment dans les chefs-d’œuvre de la peinture européenne et tout particulièrement espagnole, de Velásquez à Goya, pour mettre en scène la violence et l’absurdité de la société contemporaine.
Texte : Carole Vantroys.
Vendue pour près de 6 millions de dollars en 2007, l’ « Execution » de Yue Minjun, une représentation des massacres de la place Tiananmen d’après « L’Exécution de Maximilien » de Manet, elle-même inspirée par le célèbre « Tres de Mayo » de Goya, devenait le tableau le plus cher de la peinture contemporaine chinoise (un record battu depuis par Cai Guo-Qiang et Zeng Fanzhi). Bien qu’il se défende de toute appartenance, Yue Minjun (Yue étant son nom et Minjun son prénom) est une figure incontournable du mouvement du réalisme cynique, apparu en Chine au début des années 90. Entre caricature et Pop Art, ses toiles grotesques aux couleurs acides puisent abondamment dans les chefs-d’œuvre de la peinture européenne et tout particulièrement espagnole, de Velásquez à Goya, pour mettre en scène la violence et l’absurdité de la société contemporaine.
Texte : Carole Vantroys.
Œuvre de
Yue Minjun
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