Jean-Michel ATLAN

Atlan, d'origine judéo-berbère, quitte l'Algérie pour Paris en 1930, où il étudie la philosophie à la Sorbonne. Il est nommé professeur de philosophie au lycée de Laval en 1939 puis en 1940-1941 au lycée Condorcet à Paris.

En 1941, il commence à peindre, puis il est arrêté en 1942, à la fois pour son activisme de résistant et parce qu'il est juif. Mis en prison, il échappe aux camps d'extermination en simulant la folie. Interné à l'hôpital Sainte-Anne, il en sort à la Libération. Il se consacre désormais à la peinture et expose en 1944 au salon des Sur-indépendants dans un style expressionniste. C’est un compagnon de Jean Duvignaud (époux de Clara Malraux), Alain Robbe-Grillet et René de Olbadia. Quelques mois plus tard, il publie en novembre 1944 un recueil de poèmes qu'il illustre, Le Sang profond, et présente en décembre 1944 une exposition à la galerie l'Arc-en-Ciel.

Il commence à peindre en 1944 sans ordre ou structure formelle préconçus, tout fasciné qu'il est par la matière rendue en empattements de couleurs, frottages et autres ratures comme dans Peinture (1947). Il se forge un style pensé seulement à partir de 1950, où l'informel cède la place à une organisation plastique.

En 1946 Atlan rencontre Asger Jorn puis rejoint le mouvement CoBrA : Copenhague, Bruxelles et Amsterdam (1948-1951) et se rapproche de l'abstraction. En 1955, il expose à la Galerie Charpentier. Il est victime d'une hémorragie en 1959 pendant une exposition à Londres et meurt le 12 février 1960 peu de temps avant de présenter ses toiles à New York.